C’est la fameuse frontière entre le dernier de la liste d’admis et le premier recalé aux concours de l’École polytechnique : la différence est minime entre ces candidats, mais le résultat de concours entérine irrémédiablement cet écart et l’associe à un statut social différencié. On a d’autant plus l’impression de vivre dans une société du concours qu’avec le capitalisme contemporain, il paraît tout à fait légitime de tester et d’évaluer constamment les candidats pour s’assurer de la productivité et des capacités des personnes. Ce qui est commun à tout ça, c’est que le concours donne l’impression de permettre d’exalter le meilleur de soi, c’est aussi ce qui va nourrir le sentiment de l’élection en cas de réussite.
Author: Annabelle Allouch, Maîtresse de conférences en sociologie, Université de Picardie Jules Verne (UPJV)
Published at: 2025-11-18 15:18:06
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