Étonnée par son ton truculent et si peu conventionnel et surtout par son rôle, crucial, auprès de tous les plus grands talents de l'art moderne, Marianne Le Morvan entreprend dès lors de racheter méthodiquement, avec ses propres deniers, les catalogues, photos, courriers de Berthe Weill qu'elle trouve sur le marché, écrit une première biographie et organise aujourd'hui avec Sophie Eloy, au musée de l'Orangerie, la première exposition dédiée à cette marchande oubliée. À LIRE AUSSI Le musicien corse, l'agente immobilière et le « faux » Picasso : une arnaque à 180 millions d'eurosIssue d'une famille juive très modeste, fille d'un chiffonnier et d'une couturière, Berthe fut placée en apprentissage chez un lointain cousin, marchand d'estampes et de tableaux, et forgea là un goût et une intuition redoutables. Le musée de l'Orangerie a eu la bonne idée de reproduire en grand la sidérante photo d'un bal masqué que la galeriste organisa en 1926 pour les noces d'argent de son commerce.
Author: Violaine de Montclos
Published at: 2025-10-19 12:00:00
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