Le 20 juillet 2025, huit mois après le dépôt de la proposition de loi, la ministre de l'Égalité entre les Femmes et les Hommes & de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, relance le débat resté lettre morte à l’occasion de la journée de commémoration de la rafle du Vel d’Hiv, en affirmant que « la liberté d’expression n'est pas la liberté de salir la mémoire des victimes d’hier, pas plus qu’elle ne doit devenir le refuge des dérives antisémites d’aujourd’hui ». Surtout, ce tweet contient un partage d’une autre publication, faite par l’avocat Patrick Klugman, président du Comité français Yad Vashem, qui appelle à ce que « l’abus dans le détournement de l’accusation de génocide puisse entrer dans les cas possibles de contestations de crime contre l’humanité » et à « ne pas dénaturer l’accusation de génocide contre ses victimes juives ». Le spécialiste, qui avait déjà répondu aux questions de Marianne sur la pertinence juridique de l’utilisation du mot génocide à Gaza lors d’un entretien croisé avec Raphaël Maurel, cite par contre un problème évident, d’ordre moral, dans le rapprochement parfois fait de part et d’autre entre la dénonciation des crimes à Gaza et l’extermination des juifs d’Europe : « Il y a un racisme évident puisque les victimes d’hier ne sont pas représentées au gouvernement israélien, la plupart des juifs d’Europe victimes de la Shoah sont morts.
Author: Antoine Margueritte
Published at: 2025-07-23 16:00:00
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