Suite à cette première rencontre, dans un style à la hussarde qui sied si bien à Donald Trump, mais qui ne tient compte ni de la spécificité, ni de la complexité de cette crise, les deux parties, qui avaient signé une déclaration de principes, devaient déposer leur première mouture d'une proposition de paix pour le 2 mai. Les experts américains devaient ensuite plancher sur une harmonisation des deux textes avant que les parties ne se revoient "dans la troisième semaine du mois de mai pour la finalisation de l'accord de paix", expliquait fin avril le ministre rwandais des Affaires étrangères, qui annonçait la possibilité de "la signature de l'accord de paix mi-juin à la Maison-Blanche" en présence des présidents Trump, Tshisekedi et Kagame. Dans le contexte sécuritaire actuel, tout processus doit inclure l'AFC/M23 qui contrôle une partie non négligeable du flanc est de la RDC et qui menace aujourd'hui l'ex-Grand Katanga, une province richissime qui ne pourra résister à une offensive éventuelle des troupes antigouvernementales qui n'ont été ralenties jusqu'ici que par l'action des soldats burundais, des FDLR (les héritiers des génocidaires rwandais) ou des wazalendo, essentiellement des milices criminelles congolaises converties par Kinshasa à coups de billets verts et de livraisons d'armes en "patriotes".
Author: Hubert Leclercq
Published at: 2025-05-25 11:46:38
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