« Livre de paix », de Christine de Pizan, traduit du moyen français et édité par Joël Blanchard et Michel Quereuil, Pocket, « Agora histoire », 352 p., 11,20 €. Sans durée exceptionnelle, cent ans ou six jours, sans s’autoriser d’un motif auguste (par exemple la succession d’Espagne, 1701-1714), la guerre de Trente Ans (1618-1648), véritable guerre civile européenne, mériterait pourtant l’appellation de « mégaguerre », comme il y a des mégafeux ou des mégatonnes. Ouverte en 1618 par la « défenestration de Prague », qui vit les envoyés du saint empereur romain germanique choir de 17 mètres dans les douves du Hradschin, « close » en octobre 1648 par le traité de Westphalie, elle confronta, de la Suède à la Suisse, d’abord le catholicisme impérial des Habsbourg au nationalisme bohémien et aux princes protestants germaniques, puis, peu à peu, au fil d’alliances et de contre-alliances, la France de Richelieu à l’Espagne d’Olivares, la Suède de Gustave-Adolphe à la papauté romaine ou à l’Angleterre de Cromwell.
Author: François Angelier
Published at: 2025-11-15 18:00:04
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