La chronique de Douglas Kennedy. La fin de la classe moyenne américaine

La chronique de Douglas Kennedy. La fin de la classe moyenne américaine


Mais que ce petit coin de classe moyenne – le quartier de mon enfance – soit devenu aujourd’hui un ghetto de luxe pour privilégiés en dit long sur la façon dont ce socle de la société américaine – ceux qui vivent de revenus modestes – est devenu une espèce en voie de disparition. Alors que, par le passé, un revenu intermédiaire suffisait largement à couvrir les frais d’éducation, de logement et de nourriture d’une famille, cette classe moyenne se retrouve maintenant confrontée à un coût de la vie inabordable dans les villes et leurs banlieues de plus en plus étendues. Comme on pouvait le lire sur Real News Network, un site d’information orienté à gauche : « Il y a trente ans, en 1994, le secrétaire au Travail des États-Unis, Robert Reich, lançait à tous les Américains un avertissement prémonitoire : “Nous sommes en passe de devenir une société à deux vitesses.” Reich prédisait aussi que plus les inégalités de richesse continueraient d’exploser aux États-Unis, plus les travailleurs seraient atteints, à juste titre, par une rage populiste facile à manipuler ; la montée de Donald Trump et du mouvement Maga des décennies plus tard lui a donné tragiquement raison.

Author: La Tribune Dimanche - Rédaction


Published at: 2025-10-12 09:15:01

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