La banalité du bien

La banalité du bien


À 80 ans révolus, il raconte la place de sa famille dans la ville de Salonique, où résident avant la guerre plus de 60 000 juifs [1], sa naissance en 1939, puis l’histoire de ses parents qui parviennent à le cacher pendant toute la période de l’occupation. Parmi ses souvenirs d’enfance, il décrit les lettres de l’alphabet hébreu croisées au hasard de la ville, restes des pierres tombales pillées dans ce qui était auparavant l’un des plus grands cimetières juifs d’Europe – et que l’université de la ville a annexé pendant la guerre. L’historien de l’Italie compare les récits des survivants de Salonique, juste après la guerre, aux fresques du Jugement Dernier peinte après la peste noire, séparant les bons des méchants ; et il y oppose des comportements plus humains et nuancés qu’il doit patiemment reconstruire, à travers les récits de sa mère et d’autres.

Author: Pauline Guéna


Published at: 2025-11-07 08:30:00

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