Or, "que ce soit en Europe ou aux États-Unis, la tendance est de regarder de haut ces électeurs dont nous parlons en les considérant en les qualifiant de racistes aux États-Unis, ou de racistes/ethno-nationalistes en Europe ou en les considérant comme de simples dupes ignorantes de leaders autoritaires narcissiques", regrette-t-elle. Alors que Donald Trump a recueilli 12 % de voix masculines de plus que Kamala Harris lors de la dernière présidentielle — un écart qui grimpe à 16 points chez les moins de 30 ans — Joan C. Williams invite les démocrates à regarder en face une autre réalité : le modèle traditionnel de la masculinité, fondé sur le rôle de pourvoyeur de revenus ("breadwinner"), a été profondément ébranlé par les transformations économiques". Enfin, si elle ne reproche pas à la gauche d’avoir des convictions progressistes sur le climat ou l’immigration, Joan C. Williams pointe deux problèmes : d’une part, un langage souvent condescendant, et d’autre part le fait de ne pas s’adresser aux inquiétudes des non-diplômés, comme l’accès au logement, les soins ou encore les salaires : "Si la gauche ne parle que du changement climatique, des questions LGBTQ, de la diversité et de Gaza, alors elle ne construit pas une coalition avec les travailleurs et la plupart des électeurs sont des travailleurs."
Author: Laurent Berbon
Published at: 2025-10-12 16:00:00
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