Face au fiasco de Cariad, la branche de Volkswagen dédiée au software de ses véhicules (responsable de lancements de nouvelles voitures avec des années de retard, notamment chez Audi), K. Grünitz reconnaît avec un certain euphémisme : « Nous avons rencontré de nombreux défis logiciels », tout en assurant que « il nous a fallu deux ou trois ans pour atteindre un niveau de stabilité qui, selon moi, constitue la référence dans l’environnement de nos concurrents ». La prochaine étape arrivera en 2027, avec l’arrivée de la première voiture électrique reposant sur une toute nouvelle plateforme logicielle, codéveloppée par la start-up américaine Rivian ; pour rappel, Volkswagen y a injecté 5 millards de dollars pour bénéficier de son architecture zonale et intégralement connectée, ouvrant la porte au software-defined vehicle (SDV) – ce qu’arrive à faire Tesla depuis la première Model S en 2013, ainsi que de plus en plus de marques chinoises. Reste que la conviction affichée sur le savoir-faire inégalable des metteurs au point européens et l’espérance que Volkswagen porte sur son futur logiciel nous paraissent parfois questionnables devant les immenses moyens mis en place par les marques chinoises pour s’implanter en Europe et l’avance parfois prise par ses concurrents européens ; Volkswagen a sûrement pris les bonnes décisions, mais n’est-il pas trop tard ?
Author: Jean-Baptiste Passieux
Published at: 2025-11-03 11:26:37
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