Après Le Cercle (lion d'or à Venise en 2000), Taxi Téhéran (ours d'Or à Berlin en 2015) ou encore Trois Visages (palme du meilleur scénario à Cannes en 2018), Jafar Panahi confirme son statut de cinéaste frondeur, porte-parole de la soif de liberté de son peuple sous le joug d'une dictature religieuse depuis plus de 45 ans. Face au Point, il revient sur le tourbillon qui le secoue depuis la consécration à Cannes d'Un simple accident, mais aussi sur l'état de ses relations avec un gouvernement qui, pour l'instant, le laisse de nouveau vivre en liberté à Téhéran…, sur ses projets cinéma et, enfin, sur la suite et – il le souhaite ardemment – la fin de l'emprise des mollahs sur la société iranienne. Il était important lui aussi pour notre sécurité, c'est vrai, mais il a une portée politique plus importante que le taxi de Taxi Téhéran : le personnage qui est soupçonné d'être « La Guibole », on le kidnappe dans le van, puis il passe presque tout le film enfermé dans une boîte sur laquelle les complices de Vahid s'assoient régulièrement… Je voulais créer cette situation cocasse et symbolique.
Author: Philippe Guedj
Published at: 2025-10-01 15:30:00
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