Or, si Israël cherche à contrôler la bande de Gaza - contrôler ce qui y entre, ce qui en sort, qui y exerce le pouvoir -, le pays n’a jamais cherché à assumer la gestion quotidienne de la population, c’est-à-dire organiser l’éducation, la santé, les services publics, la police… Elle a toujours voulu déléguer ces fonctions. Et de fait, il n’avait pas tort, car avant le 7 octobre, il était l’un des dirigeants les plus réticents à l’usage de la force : il considérait que maintenir la situation en état, aussi insatisfaisante soit-elle, valait mieux que de prendre le risque de bouleversements majeurs, que ce soit par l’annexion ou la négociation. Mais après le 7 octobre, ce courant a perdu de son influence au sein du cercle de pouvoir de Netanyahou, au profit de la droite religieuse messianique, représentée par des figures comme Bezalel Smotrich [NDLR : ministre des Finances et ministre adjoint chargé de l’Administration civile en Cisjordanie] ou Itamar Ben Givir [NDLR : ministre de la Sécurité nationale], qui plaident depuis longtemps pour une politique de force unilatérale : élimination préventive des menaces, expansion territoriale, occupation durable.
Author: Baptiste Gauthey
Published at: 2025-08-16 15:00:00
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