Mais à y regarder de plus près et en se défiant de l'émotion, on peut penser que par un excès de louanges et de gestes paraissant déplacés, le FORT, Donald Trump, semble avoir obtenu du FAIBLE, Vladimir Poutine, des concessions susceptibles de déboucher sur un accord, un mauvais accord, mais un accord dont le mérite principal serait de mettre un terme à la boucherie lancée par la Russie contre l’Ukraine voici trois ans et demi. De son côté, le président russe, même si ses conseillers militaires, les siloviki comme on les nomme, lui font miroiter une percée rapide du front, a bien compris que cette guerre avait forgé une identité, une nation ukrainienne, et que la poursuite de la guerre se ferait à un coût encore plus exorbitant et avec des gains tout à fait aléatoires et minimes, impossibles à contrôler politiquement. Ainsi, le Président ukrainien va être placé au centre d'un drame cornélien : souscrire, après avoir tenté de l'amender avec le courage qu'on lui connaît, un traité équivalant à celui passé par la France après la défaite de Sedan en 1870 avec la Prusse, concédant l'Alsace et la Lorraine, à une nuance près qui a son importance : l’armée ukrainienne n'a pas cédé…
Author: Hugues Pernet
Published at: 2025-08-17 10:00:00
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