Encore quelques minutes en cette fin d’après-midi de mars et cette grande artère de la capitale de la province du Sud-Kivu, dans l’extrême est du pays, s’est quasiment vidée de toute âme qui vit. Un mois après la prise de Bukavu, à la mi-février, par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda voisin, la rumeur d’une attaque de la ville par surprise du groupe armé maï maï, des miliciens locaux fidèles au pouvoir central, s’est répandue comme une trainée de poudre. Cela s’est passé la veille de ce mouvement de panique, à Nya-Ngezi, un village situé à une quarantaine de kilomètres de Bukavu.
Author: Christophe Châtelot
Published at: 2025-03-29 04:00:20
Still want to read the full version? Full article