Guerre à Gaza : que peut le cinéma face au génocide ?

Guerre à Gaza : que peut le cinéma face au génocide ?


La réception de ces films est marquée par la mort de leur protagoniste – dans le cas de celui de Sepideh Farsi, c’est au lendemain de l’annonce de sa sélection à Cannes que l’armée israélienne a ciblé l’habitation de la journaliste Fatma Hassona, frappe qui l’a tuée aux côtés de toute sa famille. Pour la réalisatrice iranienne, filmer l’écran de son téléphone était nécessaire pour “pouvoir mettre en scène depuis [sa] place de cinéaste” : “Ne pas faire l’économie de [sa] présence hors zone de conflit, en sécurité, c’était une question morale primordiale.” Pour sa consœur tunisienne Kaouther Ben Hania, il s’agissait aussi d’une question de place et de morale : “Je me suis demandé comment honorer la voix de cette enfant et comment partager l’impuissance que j’ai ressentie. Ultra-inventif formellement, le film a suscité de vifs débats critiques lors de sa sortie : célébration d’une violente charge contre Israël et de la maestria du cinéaste d’un côté ; accusation de complaisance, refus d’écouter un récit du point de vue des bourreaux et appel au boycott de principe (le fameux BDS, pour “Boycott, désinvestissement et sanctions”, Oui ayant notamment bénéficié de financements israéliens) de l’autre.

Author: Bruno Deruisseau


Published at: 2025-12-04 18:00:00

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