Grâce au RN, Bayrou échappe à la censure

Grâce au RN, Bayrou échappe à la censure


Au lendemain de son discours de politique générale, en janvier, François Bayrou s’était engagé auprès de la gauche à lancer une concertation sur les retraites, «sans totem» ni «tabou», pas même l’âge légal de départ, repoussé en 2023 de 62 à 64 ans… Seule condition, «unique mais fondamentale», fixée à l’époque par le Premier ministre : permettre le retour à l’équilibre du système des retraites d’ici à 2030. Osant ce trait d’humour malgré le sursis planant au-dessus de sa tête à l’approche de l’examen du budget, l’argentier Bayrou a prévenu que la situation budgétaire n’était pas tenable : «Nous allons nous perdre dans notre désendettement.» Assumant de ne pas vouloir revenir sur l’âge de 64 ans, le chef du gouvernement a dramatisé en évoquant un «risque d’une guerre de générations», de «péril mortel pour notre modèle social». Au premier rang de ces «progrès», un consensus des acteurs sociaux sur le caractère «incontournable» de l’âge de départ… Autre «progrès» : l’âge d’annulation de la décote, actuellement de 67 ans, qu’il faut attendre pour partir à taux plein si l’on n’a pas cotisé tous ses trimestres, et qui pourrait être ramenée à 66 ans et demi.

Author: Victor Boiteau


Published at: 2025-07-01 18:23:58

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