Génocide à Gaza : le mot et la chose

Génocide à Gaza : le mot et la chose


La Cour relève néanmoins les « conditions de vie désastreuses », la « privation prolongée et généralisée de nourriture et de produits de première nécessité », « la destruction massive d’habitations », ainsi que l’ampleur des pertes, qui s’élèvent aujourd’hui, selon l’ONU, à plus de 52 000 morts et de 118 000 blessés, dont une majorité de femmes et d’enfants. Le 19 mars 2025, le ministre de la défense, Israël Katz, menace la population civile de Gaza de « destruction totale » si les otages encore aux mains du Hamas ne sont pas libérés, tandis que le vice-président de la Knesset, Nissim Vaturi, appelle à « effacer la bande de Gaza de la surface de la terre ». Conformément à l’article Premier commun aux quatre conventions de Genève, tous les États parties, y compris européens, sont également tenus de faire respecter le droit humanitaire par diverses autres mesures, à commencer par les pressions diplomatiques et politiques pour mettre fin aux exactions, la suspension des ventes d’armes et des accords commerciaux avec Israël, l’arrêt de toute autre forme de soutien matériel, financier ou autre, la fourniture d’aide humanitaire sur place via les agences onusiennes et autres ONG de terrain, ou encore la coopération pleine et entière avec les différents mécanismes internationaux d’établissement des faits et les deux cours de La Haye.

Author: Vincent Chetail, Professeur de droit international, Graduate Institute – Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID)


Published at: 2025-05-28 15:01:20

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