Et à ceux pour qui les premiers romans sont toujours une furieuse déclaration de guerre à la famille, aux écrivains antérieurs, ou même à l'univers (pour les plus modestes), vous pourrez exhiber ce Séoul, São Paulo écrit sans une once de prétention, et néanmoins très brillant par sa façon d'exposer sourire aux lèvres les névroses nationales et familiales. Comme Tayson déserte, et comme les deux cousins décident de sécher les cours, ils se spécialiseront surtout en K-pop (« Without you neo eobsi nan gwaenchanh, disent les paroles d'une chanson »), en espérance amoureuse (« Mon seul objectif est de niquer avec Vida Palomeque »), en pornographie (ici, nous avons censuré un extrait parlant de dames russes et de sabres laser) et en petits boulots improbables (vendeur de pop-corn). Mais l'effondrement ne fait pas de détail, qui emporte avec lui les valeurs comme les visages des jeunes filles croisées autrefois sur une plage de la Côte d'Opale, le souvenir d'un ancien président de la République comme celui d'une professeure dans un collège de Rouen.
Author: La Tribune
Published at: 2025-05-28 13:00:00
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