« G20 » : un film à côté de la plaque sur la sécurité des chefs d’État

« G20 » : un film à côté de la plaque sur la sécurité des chefs d’État


Pour faire un film à partir de canevas de vengeance, il fallait au moins muscler le casting… La première référence qui nous saute aux yeux, à savoir l'incroyable Ed Harris dans le rôle du général de brigade Francis Hummel dans The Rock, n'est pas à l'avantage d'Antony Starr, qui rame loin, très loin de la puissance d'interprétation de Harris. On apprend même qu'une société de sécurité privée occupe le rôle de précurseur et fait l'essentiel du boulot de vérification préalable de l'établissement et de sécurisation globale… Les agents du Secret Service (les vrais responsables de la protection du président des États-Unis) les regardent faire d'un air distrait, tandis qu'un « commando d'assaut » (censé être le CAT : « Secret Service Counter Assault Team », qui existe bel et bien dans la réalité) se positionne dans la « suite nuptiale » : bref, une situation pareille ne peut certainement pas se produire, on sombre ici dans le n'importe quoi. Non seulement le postulat central de G20 s'avère squelettique et ce combat de Danielle Sutton en faveur d'un plan « Finance pour tous » (des monnaies électroniques pour l'Afrique) se noie au bout des quelques scènes bâclées censées le présenter, mais surtout, il n'est même pas compensé par une mise en scène de l'action décente et une exigence minimum en termes de vraisemblance, soit la base d'un honnête divertissement à défaut d'un QI renversant.

Author: Éric Delbecque


Published at: 2025-04-19 12:00:00

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