Fin de l’Usaid : autant un séisme qu’un basculement géopolitique pour l’Afrique

Dans un contexte de crise de la dette et de désengagement occidental concernant l'aide internationale, l'arrêt de l'Usaid a réactivé d'anciennes revendications de réformes de l'aide publique au développement (APD)* et, de manière plus globale, de la gouvernance mondiale. Les détracteurs de l'APD dressent une longue liste d'effets pervers et de lacunes : pillages des ressources, destruction des valeurs par l'imposition de normes occidentales, hausse de l'inflation, manque de traçabilité des fonds, absence de solutions endogènes, corruption des élites… Sa critique la plus virulente porte sur l'ingérence. *L'aide publique au développement intervient sous deux types de modalités : l'aide à projet (financement par des opérateurs publics ou privés sur des projets spécifiques et limités dans le temps), et l'aide budgétaire (à travers des dons et prêts concessionnels auprès des États qui sont alors inclus dans les recettes budgétaires de ceux-ci et leur permettent une plus grande liberté d'attribution des fonds).

Author: Clémence Cluzel

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