Dans un Sahel traversé par les coups d'État, les ruptures d'alliances et la mise à distance des anciens partenaires occidentaux, le Maroc s'est imposé, depuis 2022, comme un acteur pragmatique, misant sur le dialogue avec les régimes de transition. Pour les pays de l'Alliance des États du Sahel (AES), diplomatiquement isolés depuis leur retrait de la Cedeao et confrontés à des sanctions internationales, cette main tendue représente à la fois une bouée économique et une reconnaissance politique implicite. Les ministres Abdoulaye Diop (Mali), Karamoko Jean-Marie Traoré (Burkina Faso) et Bakary Yaou Sangaré (Niger), qui ont présenté l'état d'avancement de l'Alliance des États du Sahel (AES) lors de la visite du 28 avril dernier à Rabat, ont unanimement insisté sur « l'adhésion totale » de leurs pays à l'initiative du souverain chérifien pour favoriser l'accès des pays du Sahel à l'Atlantique, ainsi que leur « engagement d'accélérer sa mise en œuvre ».
Author: Yasmine Tijani
Published at: 2025-04-30 16:00:00
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