Un nouvel essor industriel, amorcé avant-guerre, explose autour de l’énergie électrique, la chimie de synthèse, les ondes radio, les moyens de transport : l’heure est à la production de masse d’automobiles, de récepteurs radiophoniques, d’appareils ménagers et à l’essor de l’aéronautique. Entre 1921 et 1929, le revenu national passe de 59,4 à 87,2 milliards de dollars, le revenu annuel par habitant de 522 à 716 dollars, portés par une hausse de la production de 40 % pour l’industrie, de 26 % pour l’agriculture où la mécanisation massive porte ses fruits – tout en ruinant nombre de fermiers. Si l’on cherche le plus souvent dans cette période des Roaring Twenties des éléments d’explication de la grande crise du capitalisme mondial qui s’enclenche spectaculairement à Wall Street à partir d’octobre 1929, on peut aussi y trouver les traits d’une autre crise, identitaire, où les idéologies les plus réactionnaires font bon ménage avec l’innovation et le dynamisme économique, à l’ombre d’une statue de la Liberté qui semble alors surtout protéger la liberté d’entreprendre et de s’enrichir sans limites.
Author: Gérard Vindt
Published at: 2025-07-19 03:05:00
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