» À l’image de la petite fille au Napalm immortalisée dans l’enfer du Vietnam, l’enfant photographié par Samar Abu Elouf devient instantanément inoubliable car il oblige à penser à des douleurs qui n’en finissent pas, à la litanie de cauchemars du quotidien, aux traumatismes qui hantent le monde bien après les déflagrations. Elle s’est improvisé un destin et elle ne s’imaginait pas qu’il la mènerait au fin fond de l’horreur après les massacres du 7 octobre 2023 perpétrés par le Hamas et la réponse sanglante de l’État hébreu, quand elle s’est retrouvée à témoigner d’une barbarie de laquelle les autorités israéliennes ont éloigné tous les photographes étrangers. Pendant les premiers mois, elle a couvert la guerre avec la même ardeur que celle qui l’avait portée dans les rues de sa ville où rien ne l’arrêtait : « Je ne sais pas fuir le danger, dit-elle, je ne sais qu’aller à sa rencontre.
Author: Laurent Rigoulet
Published at: 2025-04-22 12:00:24
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