Le soleil de la saison sèche tape fort malgré l’heure matinale, à Cayenne, et une quinzaine de demandeurs d’asile haïtiens se serrent à l’ombre du poste source EDF accolé aux grilles de la structure de premier accueil des demandeurs d’asile (Spada). En 2024, la Spada a enregistré 21 000 passages, contre 6 900 en 2023, dont une majorité de ressortissants haïtiens et quelque 2 500 d’autres nationalités, essentiellement venus du Proche et Moyen-Orient, bien que l’asile se caractérise en Guyane, depuis 2017, par des droits plus restreints que sur le territoire national, avec l’impossibilité de déposer un recours à distance et des délais de dépôt des demandes réduits de moitié. Cette dernière, considérant l’ouest d’Haïti, en proie à la violence des gangs, comme une zone de guerre, a octroyé aux habitants de ces régions la protection subsidiaire – l’un des deux régimes de protection avec celui de réfugié.
Author: Guillaume Reuge
Published at: 2025-10-21 16:13:58
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