Entre 1990 et 2023, en France, la part des 10% les plus aisés dans l'ensemble du patrimoine des ménages a progressé de 9,3 points de pourcentage (passant de 50,3% à 59,6%), tandis que la part des 50% les moins aisés s'est contractée de 4 points de pourcentage (passant de 8,9% à 4,9%). Ces auteurs décrivent le paradoxe d'une société de consommation américaine au sein de laquelle, au cours des dernières décennies, les prix de biens tels que les téléphones ont fortement baissé, au point de devenir des biens de consommation courante, tandis que les prix de biens et services structurants sur le plan social (logement, assurance santé, université, garde d'enfants) ont connu une hausse inquiétante, les rendant inabordables pour les plus modestes, sous peine d'importantes dettes. Ainsi, si le niveau de vie moyen dans notre pays a continué de croître depuis le début des années 1990, les générations nées après la chute du mur de Berlin héritent d'une société plus endettée, plus inégalitaire et plus exclusive, où les plus modestes sont privés d'une croissance plus ténue et où la fracture entre les âges se creuse à mesure que la jeunesse se précarise.
Author: Jade Jesper, Telos
Published at: 2025-11-02 16:00:03
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