En Chine, les fragilités d'un président tout-puissant

En Chine, les fragilités d'un président tout-puissant


Certes, le bilan de sa décennie apparaît tout à fait honorable : une moyenne de 6 % de croissance, même si le taux à deux chiffres n’est plus de mise ; une éradication de la pauvreté absolue, même si la Chine reste au soixante-douzième rang mondial en termes de richesses par habitant, selon le Fonds monétaire international (FMI) ; la construction d’infrastructures modernes (chemin de fer, autoroutes, aéroport) dans un pays immense qui en manquait cruellement ; une montée en gamme réussie des productions, à tel point que, par exemple, la valeur ajoutée chinoise dans un iPhone d’Apple, qui s’élevait à 3,6 % il y a quinze ans, atteint aujourd’hui plus de 25 % (2). Elle comporte des mesures mettant en cause le statu quo, parmi lesquelles l’intégration de l’île en tant qu’« allié majeur non membre » de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) (10) au même titre que le Japon, l’Australie ou la Corée du Sud, et l’octroi d’une aide militaire de 4,5 milliards de dollars en quatre ans. S’il n’a pas réussi à contenir la puissance militaire et stratégique de Washington dans la région, il est parvenu à y consolider ses liens via le partenariat économique régional global (PERG), le plus grand accord de libre-échange jamais conclu, avec les pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Anase, plus connu sous son acronyme anglais Asean), l’Australie, la Corée du Sud, le Japon et la Nouvelle-Zélande.

Author: Martine Bulard


Published at: 2025-09-29 14:13:52

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