Avant d’arriver, il était encore au téléphone avec son père, qui lui confiait se préparer pour sa partie de pêche quotidienne à Mar del Plata, et voici maintenant qu’il est devant lui, de l’autre côté de l’océan, à lui enfiler la médaille de la finale de la Coupe du monde autour du cou. Martinez a tout de suite été identifié comme un joueur à fort potentiel par Arsène Wenger, loué pour son analyse des trajectoires, « avec des performances physiques incroyables, supérieures à Szczęsny, Almunia et Fabiański en vitesse de sprint, en puissance, en saut », dixit Gerry Peyton, mais voilà : à l’époque, il est enlisé dans la situation d’un jeune diplômé cherchant du travail et à qui on demande de l’expérience. À peine peut-on dire que Martinez a réalisé contre la France ce qu’il avait fait pendant toute la Copa América : un arrêt crucial à la 123e minute, qu’une très petite poignée de gardiens dans le monde sont capables de réaliser, et une séance de tirs au but brillante, qu’il a tout simplement survolée, comme si tout le monde savait d’avance qu’il allait la remporter.
Author: Mathieu ROLLINGER
Published at: 2025-04-07 15:00:24
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