Le futur chancelier, que le politologue Joseph de Weck, du think tank français Institut Montaigne, qualifie dans Die Welt de “plus gaulliste” des chanceliers allemands, après que ce politicien jusqu'ici résolument atlantiste se soit prononcé en faveur d'une plus grande autonomie par rapport aux Etats-Unis en matière de défense, préférerait entamer un dialogue avec la France et le Royaume-Uni, actuellement seuls détenteurs de l'arme nucléaire en Europe, sur la possibilité d'un “partage du nucléaire”. “Il faut tout envisager et ne rien exclure”, écrit Antoine Menusier dans le quotidien en ligne Watson, estimant que la politique de défense de la nation alpine doit être fondamentalement actualisée car “le bouclier américain était un luxe pour la Suisse, comme pour tous les Etats occidentaux, [qui lui permettait] de se cacher derrière les derniers vestiges de sa neutralité”. De même, Georg Häsler, écrivant dans la Neue Zürcher Zeitung, préconise une coopération accrue avec les voisins comme seule option de sécurité viable après que la Suisse a officiellement renoncé à ses ambitions nucléaires à la fin de la guerre froide - même si les armes nucléaires auraient été le moyen le plus efficace d'assurer la neutralité et la défense, y compris d'un point de vue financier.
Author: Adrian Burtin
Published at: 2025-04-02 15:39:14
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