A la fin des années 1990, Bernard Arnault croit au potentiel des designers anglo-saxons pour ranimer ses marques historiques : il nomme Marc Jacobs chez Louis Vuitton, John Galliano chez Dior, Narciso Rodriguez chez Loewe, Lee Alexander McQueen chez Givenchy… Chez Céline, Michael Kors explore la veine minimaliste pendant quelques saisons avant d’apporter une touche plus jet-set, avec des jolis cachemires, des maillots de bain et des robes portefeuille taillées pour des vacances à bord d’un yacht. Inspirée par le modernisme de l’architecte Ludwig Mies van der Rohe ou l’abstraction du peintre Frank Stella, elle se sert de drapés, de touches de couleurs vives, voire dissonantes, de formes géométriques et de contrastes de matières pour transcender une garde-robe classique. Il ôte l’accent du « é » de Céline, et met en place un univers complet et fidèle à son goût pour le rock, incarné par la jeunesse, ponctué de références au vestiaire bourgeois du Céline des années 1960 et 1970.
Author: Elvire von Bardeleben
Published at: 2025-07-06 16:25:27
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