En 2011, quelque 1 500 teufeurs s’étaient réunis en bordure de la D2007, l’axe qui coupe en deux la commune, pour une rave party… Cette fois, rien à voir, c’est le Rassemblement national (RN) qui régale – ou plutôt le PFE (Patriotes pour l’Europe), son groupe au Parlement européen – pour sa « Fête de la victoire » destinée à souffler la première bougie du sacre de Jordan Bardella au scrutin européen, il y a tout juste un an, et la nouvelle alliance continentale lancée dans la foulée. Arrivés pour la plupart la veille en France – afin de participer à une réunion à Fontainebleau autour du duo Le Pen/Bardella –, les alliés des frontistes sont là pour communier dans le rejet du progressisme et faire vivre cette « auberge espagnole » eurosceptique : Viktor Orbán, ravi de vanter son modèle hongrois et d’affirmer que l’amende d’un million d’euros quotidien, à laquelle l’Europe l’a condamné pour son refus de participer à l’accueil des migrants, est un « bon investissement » ; l’Italien Matteo Salvini qui fête cette année les dix ans de compagnonnage politique de sa Lega avec Marine Le Pen ; l’Hispanique Santiago Abascal, de Vox. On connaît la suite : comme toujours, outre la réactivation d’un nouveau front républicain efficace, le parti d’extrême droite et son président Jordan Bardella s’étaient montrés incapables de le débarrasser de ses vieux démons et les investitures de candidats catastrophiques avaient plombé la course du jeune eurodéputé vers Matignon… Surtout, depuis le printemps, la condamnation, en première instance, de Marine Le Pen à l’inéligibilité – synonyme d’empêchement – a jeté le parti dans l’incertitude la plus totale pour 2027, ouvrant la voie à une concurrence interne entre Jordan Bardella et son aînée…
Author: Lucas Burel
Published at: 2025-06-09 14:48:01
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