Les pays européens peinent à trouver une position commune, les Etats-Unis n’enverront pas de « représentants de haut niveau », selon la Maison Blanche, et les questions de financement divisent plus que jamais pays pauvres et pays riches. Les raisons apparentes sont nombreuses : parce que les décisions ne sont pas contraignantes, parce que lorsqu’elles ne le sont qu’en théorie, en pratique, il n’existe pas de sanctions pour manquement, parce que les Etats restent malgré tout souverains et peuvent se retirer à tout moment des accords, parce que les inégalités Nord-Sud font de la justice climatique un enjeu difficile à surmonter… Tout cela est vrai, mais ces raisons ne sont que la manifestation multiforme d’un problème plus fondamental. La lente élaboration de la notion de droits de l’homme, depuis les Lumières jusqu’à la mise en place des juridictions internationales au sortir de la seconde guerre mondiale, fournit l’exemple d’un édifice bâti sur les mêmes contraintes, qui semble pourtant beaucoup plus solide.
Author: Vincent Escoffier
Published at: 2025-11-10 16:00:03
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