La newsletter culture Tous les mercredis à 16h Recevez l’actualité culturelle de la semaine à ne pas manquer ainsi que les Enquêtes, décryptages, portraits, tendances… Votre adresse email Votre adresse email n'est pas valide Veuillez renseigner votre adresse email Merci ! La réédition, avec une nouvelle traduction, d'un des plus beaux poèmes de la littérature grecque, « La Sonate au clair de lune », de Yannis Ritsos (Éditions Bruno Doucey, traduit par Katerina Apostolopoulou et Murielle Szac, 72 p., 14 €), montre qu'on peut, à l'inverse, puiser dans le passé des ressources, à condition de ne pas le singer. Dans ce monologue, écrit en 1956 au moment où la Grèce se demande si elle renaîtra de ses ruines, le poète fait parler une femme en noir interpellant un homme de passage : « Laisse-moi venir avec toi », lui dit-elle, vieille, seule et pauvre, mais encore palpitante d'une vie et d'une liberté dont elle ne veut pas faire le deuil, telle une Antigone ou une Pénélope de son temps : « Il m'arrive parfois de découvrir là-bas / du fond de ma noyade / des coraux des perles / des trésors d'épaves englouties / des rencontres inopinées, des choses du passé, d'aujourd'hui et de demain.
Author: Christophe Ono-dit-Biot
Published at: 2025-08-30 07:55:00
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