Plus d'un an après l'annonce de la mise en pause du plan Écophyto II+, qui visait à « réduire les usages de produits phytopharmaceutiques de 50 % d’ici 2025 », et son remplacement par la controversée stratégie Écophyto 2030, la question des pesticidespesticides revient sur le devant de la scène parlementaire dans le cadre des débats autour de l'adoption de la proposition de loi « lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur », dite loi « Duplomb » (du nom du sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, qui l'a initiée). Ces substances répondent à quatre usages : il peut s'agir de produits phytopharmaceutiquesproduits phytopharmaceutiques (les plus connus des pesticides, ceux qui sont utilisés sur les cultures), de certains biocides (utilisés dans les bâtiments d'élevage ou en salle de traite, pour traiter le boisbois afin de le protéger des insectesinsectes et des moisissures...), de certains médicaments vétérinairesvétérinaires (antiparasitaires externes ou antifongiques) et enfin de certains médicaments destinés à la santé humaine (anti-poux, anti-gale, anti-mycoses...). Pour chacun de ces cancers, plusieurs secteurs de production ont été associés à des effets délétères, ainsi que certaines tâches associées soit à une exposition directe, lors de l'applicationapplication des pesticides sur les cultures ou en traitement de semences, soit à l'exposition indirecte : réentrée (autrement dit, le fait de revenir dans les cultures juste après les traitements, ce qui conduit à un contact avec des surfaces traitées et un transfert de résidu de la plante vers la peau des travailleurs), contact avec des semences enrobées, récoltes...
Author: Pierre Lebailly et Isabelle Baldi, Maître de Conférences en Santé publique, chercheur en épidémiologie au Centre de Lutte Contre le Cancer François Baclesse à Caen — Professeur des Universités – Praticien Hospitalier, codirectrice de l’EPICENE - Centre de Recherche INSERM U 1219, Bordeaux
Published at: 2025-07-08 16:03:00
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