Alors que la plupart de ses commerces avaient fermé boutique, tandis que ceux qui restaient ouverts n’acceptaient que les espèces et qu’en sortant de chez soi on n’était même pas sûr de pouvoir y rentrer (les portes à digicode restant closes), nous étions pour tout dire livré·es à nous-mêmes, ne pouvant nous empêcher d’imaginer la panique régnant dans les couloirs des palaces de la Croisette et de son palais (en vérité, ils disposent de groupes électrogènes qui assurèrent leur quasi bon fonctionnement pendant la panne). On peut notamment citer Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof (prix spécial l’an dernier), Les Nuits de Mashhad d’Ali Abbasi (prix d’interprétation en 2022), Un héros d’Asghar Farhadi (grand prix en 2021) et enfin Trois visages du même Jafar Panahi, récompensé en 2018 par le prix du scénario. Si, sur scène, peu de prises de parole évoquèrent ce climat (rien sur Trump et la façon dont il menace l’industrie cinématographique hollywoodienne, rien sur la guerre en Ukraine, deux brèves allusions à la Palestine, qu’on doit à Óliver Laxe et Tawfeek Barhom), les films, notamment le bouleversant Put Your Soul on Your Hand and Walk de Sepideh Farsi, en furent l’écho.
Author: Bruno Deruisseau
Published at: 2025-05-24 21:00:18
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