Et plutôt que d’augmenter les impôts pour financer l’effort de guerre - "l’impôt n’a couvert que 15 % des dépenses de guerre en France, contre 28 % en Grande-Bretagne", note l’historien Nicolas Delalande -, l’Etat a privilégié les émissions de bons à très court terme souscrites par les citoyens et les avances de la Banque de France. "On continue donc de dépenser et de creuser le déficit budgétaire, avant de se rendre compte que Berlin ne réglera pas la facture", explique Bertrand Blancheton, doyen de la faculté d’Economie de Bordeaux et auteur de La dette publique : ses mécanismes, ses enjeux et ses controverses (Dunod). À la façon d’un François Bayrou qui alerte sur la menace que constitue "le piège" de la dette pour "la survie de notre pays", le président du Conseil d’alors, Édouard Herriot, et son gouvernement s’agitent, tentent de trouver des économies… ou plutôt de nouvelles recettes.
Author: Ambre Xerri
Published at: 2025-07-13 10:00:00
Still want to read the full version? Full article