Plus de trente ans après les faits, la justice s’intéresse de nouveau à l’assassinat de l’imam Abdelbaki Sahraoui, cofondateur du Front islamique du salut (FIS) algérien, qui avait été tué le 11 juillet 1995 d’une balle dans la tête dans la mosquée Khaled Ibn Al-Walid de la rue Myrha, dans le 18e arrondissement de Paris. Ce coup de force, qui avait mis fin aux élections législatives en passe d’être remportées par les islamistes, avait déclenché une vague de répression massive de la part de l’Etat et une véritable guerre civile menée par la branche armée du FIS, l’Armée islamiste du salut (AIS), contre les institutions algériennes et les personnalités de la société civile considérées comme hostiles à l’établissement d’un Etat islamique en Algérie. L’assassinat à Paris de l’imam Sahraoui avait donné le coup d’envoi d’une vague d’attentats sans précédent en France, qui avait culminé avec celui du RER B. Elle ne prit fin qu’avec l’interpellation mortelle de Khaled Kelal le 29 septembre 1995 dans les monts du Lyonnais puis par l’interpellation de Boualem Bensaïd, le 1er novembre suivant, dans le 16e arrondissement de Paris.
Author: Christophe Ayad
Published at: 2025-12-11 19:58:48
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