Avec « Le Village aux portes du paradis », Mo Harawe signe un bijou de cinéma somalien

Avec « Le Village aux portes du paradis », Mo Harawe signe un bijou de cinéma somalien


« Avec ce film, je voulais montrer que la Somalie a des atouts incroyables, le plus grand littoral d'Afrique, l'océan Indien d'un côté, le golfe d'Aden de l'autre, que ce pays est à deux doigts d'être un véritable paradis mais n'y parvient pas tellement il est miné par les problèmes », raconte Mo Harawe, souriant et détendu, dans un hôtel parisien. Alors, les maux de la société somalienne sont maintenus en suspension tout au long du film : la polygamie, les mariages blancs, l'éducation bien sûr, avec ces écoles qui ferment faute de financement, l'accès à la bancarisation pour les femmes, la pêche illégale, le trafic d'armes… Et puis il y a les drones… qui ouvrent le film de façon âpre. Les Chabab, des rebelles islamistes radicaux affiliés à Al-Qaïda, qui ont perpétré de nombreux attentats à la bombe, mais aussi des attaques à Mogadiscio et dans plusieurs régions de ce pays de la Corne de l'Afrique.

Author: Capucine Graby


Published at: 2025-04-08 18:00:00

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