Au MoMA, à New York, une émouvante exposition sur la tour-capsule Nakagin

Au MoMA, à New York, une émouvante exposition sur la tour-capsule Nakagin


Construite en 1972 en lisière du quartier huppé de Ginza, à Tokyo, démolie en 2022, la tour-capsule Nakagin n’aura pas vécu la vie à laquelle on l’avait destinée. Il symbolisait le métabolisme japonais, courant technofuturiste qui connut son heure de gloire à l’Exposition universelle d’Osaka, en 1970, et dont les représentants, de Kenzo Tange (1913-2005), le grand maître de l’architecture japonaise de l’après-guerre, à Arata Isozaki (1931-2022), cherchaient à réinterpréter le brutalisme à la lumière de la biologie moléculaire. Kisho Kurokawa (1934-2007), l’architecte de la tour Nakagin, avait pensé son projet comme un corps vivant dont les parties pouvaient être remplacées à mesure de leur dégradation : un squelette de béton et d’acier sur lequel les capsules – soit 140 au total, préfabriquées en usine, entièrement meublées et équipées de la technologie dernier cri – étaient comme clipsées, et que l’on pouvait, du même coup, aussi bien déclipser.

Author: Isabelle Regnier


Published at: 2025-09-30 15:30:07

Still want to read the full version? Full article