"Arrêtons de croire qu’il faut à tout prix préserver notre modèle social" : le regard percutant de François Facchini

"Arrêtons de croire qu’il faut à tout prix préserver notre modèle social" : le regard percutant de François Facchini


Que la taxe Zucman et la fiscalité des plus riches s’imposent comme le sujet majeur de cette séquence politique est la preuve, affirme-t-il, que la France demeure une "société de rente" dont les élites ont été "éduquées à l’orthodoxie keynésienne" qui, au lieu d’encourager l’innovation et la création richesse, incite plutôt à "capter les avantages et les privilèges distribués par l’État". Le problème avec un tel système, c’est qu’il n’incite pas les gens à innover et à créer de la richesse, mais à devenir des entrepreneurs sociaux et politiques, à créer des groupes d’intérêts dont l’objectif est de capter les avantages et les privilèges distribués par l’État, via des subventions, des avantages fiscaux, des réglementations qui protègent de la concurrence, etc. C’est précisément ce que l’économiste américain William Baumol soulignait, au début des années 1990, pour expliquer le retard de développement de la Chine : les institutions y incitaient les plus talentueux à entrer dans la politique pour défendre leurs rentes et leurs monopoles légaux, plutôt que de les inciter à innover, à créer de nouveaux biens, à répondre à la demande des consommateurs, bref, à exercer les activités typiques de l’entrepreneur et de l’innovateur.

Author: Baptiste Gauthey


Published at: 2025-11-06 19:00:00

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