Le Busan Film Festival, équivalent coréen du Festival de Cannes en Asie, va remettre en septembre le prix du cinéaste asiatique de l’année au réalisateur iranien Jafar Panahi, quatre mois après sa Palme d’or pour Un simple accident, dont la sortie en France est prévue le 1er octobre prochain. Figure majeure de la nouvelle vague iranienne, il n’a jamais cessé, depuis son premier film, Le Ballon blanc (Caméra d’or à Cannes en 1995), de contourner les interdictions, parvenant à tourner par tous les moyens, quitte à le faire clandestinement et avec du matériel léger comme il le fit pour Ceci n’est pas un film, en 2011, ou Taxi Téhéran, en 2015 (Ours d’or à Berlin). Lors de la remise de la Palme d’or, le samedi 24 mai 2025, il avait prononcé un puissant discours en farsi, devant l’équipe du film, en pleurs, sur la scène du Grand Auditorium Lumière de Cannes : « Il n’aurait pas été possible de faire ce film sans une équipe engagée », avait-il affirmé, avant de « [se] permettre de demander une chose à tous les Iraniens dans le monde : mettons tous les problèmes de côté, le plus important aujourd’hui, c’est notre pays, et la liberté de notre pays.
Author: Caroline Besse
Published at: 2025-07-22 12:08:42
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