Au-delà de la reconquête des territoires perdus de la République gangrénés par le narcotrafic, au-delà des méthodes mafieuses dignes des pires années de plomb qui ont ensanglanté la Sicile et l’Italie, ce qui se joue désormais, c’est la conquête du pouvoir politique par ces réseaux criminels, contre l’Etat de droit et la démocratie. Soyons clairs, les faits sont têtus et affligeants : qui sont les seuls parlementaires à avoir voté en avril dernier contre la grande loi sur le narcotrafic voulue par les sénateurs LR et portée par Bruno Retailleau jusqu’à la place Beauvau ? Dans la centaine de quartiers les plus gangrénés par le trafic, là où ces mafias réalisent leurs plus gros profits, seul un déploiement massif de l’armée et un état d’urgence maintenu pendant plusieurs mois permettront de casser le marché, d’assécher leurs circuits et de donner à la justice les moyens de frapper au portefeuille, dans les logements sociaux et jusque dans les cellules de prison, les principaux acteurs locaux de ces réseaux, dont les têtes, lâches et cyniques, se sont réfugiées dans les pays du Golfe, en Afrique du Nord ou en Amérique latine.
Author: michel
Published at: 2025-11-22 19:06:27
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