Elle est souvent non seulement réactionnaire mais manichéenne, tire péniblement à la ligne, et ses héros… bon, on n’est pas obligé d’absolument généraliser le point de vue de John le Carré — « James Bond est une pute, et OSS un abruti » —, mais enfin, il est vrai qu’ils sont quelque peu limités. On est très loin des puérilités des collections de masse, tout à la gloire de la patrie et à la dénonciation hystérique des « rouges », moins « popu » d’ailleurs qu’on ne le croirait — les lecteurs de SAS, la série lubrique de Gérard de Villiers, étaient majoritairement des cadres et des membres de professions libérales. Tout est dans les emboîtements d’histoires, le parfum d’aventures et de cognac, l’humour à froid, l’inscription très précise dans les enjeux politiques du temps, et les paillettes d’extravagance.
Author: Evelyne Pieiller
Published at: 2025-06-28 14:28:27
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