« Si, des deux côtés, on avait tous pris le temps de relire les classiques russes, notamment les prophéties de Dostoïevski, il n’y aurait sans doute pas eu de guerre entre l’Ukraine et la Russie », assure-t-il d’entrée. Voix posée et rocailleuse, longue chevelure grise bouclée, le philologue et poète a passé l’essentiel de sa vie entre Horlivka et Donetsk, villes ukrainiennes sous contrôle russe depuis le début du conflit, en 2014, et de facto annexées par la Russie depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, en 2022. C’était en mai, au cœur du vaste parc VDNKh (Vystavka dostijeniï narodnogo khoziaïstva, « l’exposition des réalisations de l’économie nationale ») qui, ouvert en 1939 à la gloire de l’économie planifiée, a été refait à neuf pour mettre en scène ce que la Russie s’enorgueillit d’avoir réussi en un quart de siècle sous la présidence de Vladimir Poutine.
Author: Benjamin Quénelle
Published at: 2025-06-18 14:00:11
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