» et de ses deux millions de morts, interrogent les professeurs de Paris-8 Soko Phay et Pierre Bayard, tandem à l'origine de la programmation exceptionnelle (films, débats, exposition) que propose le Forum des images, à Paris, jusqu'au 4 mai. Avec ses films de fiction (Un soir après la guerre, 1988 ; Rendez-vous avec Pol Pot, 2024), ses documentaires (le célèbre S21 la machine de mort khmère rouge, 2003 ; Duch le maître des forges de l'enfer, 2011), ses livres (L'Élimination, écrit avec Christophe Carrière en 2012) et le centre d'archives Bophana qu'il a fondé au Cambodge, cet homme-mémoire a bâti une œuvre colossale qui permet à la jeune génération d'aborder le passé. Citons encore Allison Chhorn, vidéaste australienne d'origine cambodgienne dont les courts-métrages portent sur la mémoire familiale, et Roshane Saidnattar, autrice du bouleversant L'important, c'est de rester vivant (2009), où elle rencontre et interroge le théoricien du régime et chef d'État de 1976 à 1979, Khieu Samphan.À LIRE AUSSI Au Rwanda, des villages de réconciliation où cohabitent anciens bourreaux et victimesSi ces films sont terribles par ce qu'ils racontent du génocide, et de la marque qu'il laisse dans les générations qui suivent, ils donnent aussi de l'espoir parce qu'ils témoignent d'une formidable créativité.
Author: Florence Colombani
Published at: 2025-04-16 16:00:00
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